Le premier long métrage de Maxime Jean-Baptiste esquisse avec grâce le portrait de Melrick, un adolescent vivant en France qui passe ses vacances d’été en Guyane chez sa grand-mère. La communauté guyanaise reste meurtrie et hantée par la disparition de l’oncle de Melrick, mort dans les tristes conditions d’un violent fait divers onze ans plus tôt. Servi par une image superbe qui sublime les corps plus encore que les paysages qu’ils habitent, Kouté vwa (« écoute les voix » en créole) donne à voir les images manquantes d’un territoire en souffrance, mais riche de ceux qui le font vivre et le racontent. (Cineuropa)