RESURRECTION

SYNOPSIS

Dans un monde où l'humanité a perdu la capacité de rêver, une créature reste fascinée par les illusions déclinantes du monde des rêves. Ce monstre, perdu dans ses rêveries, s'accroche à des visions que personne d'autre ne peut voir, jusqu'à ce qu'une femme apparaisse. Dotée du pouvoir rare de percevoir ces illusions telles qu'elles sont réellement, elle choisit d'entrer dans les rêves du monstre, déterminée à découvrir la vérité qui s'y cache.

Dès son prologue, Resurrection agit comme une déflagration synesthésique et la promesse d’un voyage dans un fantasme de cinéphile. Des clins d’œil à Méliès, Murnau, l’expressionnisme allemand et une créature dotée d’un projecteur nous propulsent dans un dédale d’images qui s’entremêlent avec une fluidité hallucinante. La maîtrise prodigieuse dont fait preuve Bi Gan, à 35 ans et en seulement trois longs-métrages, a de quoi couper le souffle. Car, de cet éclatement qui défie les règles spatio-temporelles (avec notamment un plan-séquence dantesque à l’aube de l’an 2000) et de ce foisonnement audiovisuel de références, de symboles, de métaphores, de couleurs, de rimes et d’échos poétiques, le réalisateur chinois tire une expérience-fleuve qui se vit plus qu’elle ne s’analyse. (Surimpressions)

Effaçant les frontières entre rêve et réalité, Bi Gan nous entraîne au cœur d’une œuvre exigeante, fantastique et envoûtante, remplie de références assumés aux grands cinéastes, mais aussi à la culture ancestrale chinoise, célébrant in fine le pouvoir du cinéma. (Gazette Utopia)

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